Mazalda a été formé en 2002 par Lucas Spirli, Mathieu Ogier, Julien
Lesuisse, Adrien Spirli, Stéphane Cézard et Gilles Poizat. Ils ont
commencé par jouer en acoustique avec des instruments portables, dans
la rue et pour des fêtes, des musiques de danse venant de divers pays.
Un premier album a été enregistré en 2005.

En 2007, Mazalda développe une version amplifiée, destinée à la scène.
Son instrumentation électrique génère une évolution du répertoire vers
plus de compositi ons personnelles et des ambiances psychédéliques,
tout en gardant un lien vers les musiques populaires d'ailleurs. Le
deuxième album, intitulé Science-Fiction, est enregistré en hiver
2007/08.
En 2010, porté par l’envie de créer un système d’amplification
spécifique permettant de jouer en extérieur pour un public nombreux,
Mazalda s’inspire des systèmes de sonorisation de rue utilisés en Inde
pour concevoir Turbo Clap Station.
Mazalda adapte le répertoire Turbo Clap pour les petites salles de
concert sous une forme baptisée Turbo Clap Club. Cette musique paraît
dans un troisième album intitulé Turbo Clap, enregistré début 2011.
Mathieu Ogier se fait remplacer en 2011 aux percussions dans la forme
acoustique par Gandalf Goudard, en 2012 à la batterie pour Turbo Clap
par Norbert Lucarain et Francesco Pastacaldi alternativement, puis en
2013 par Yann Lemeunier. Un album intitulé Dauphin, compilant des
enregistrements inédits avec Mathieu Ogier à la batterie sort en août
2012.
En 2014, Mazalda lance une mission vers la galaxie Raï. La 1ère phase,
'10s Orion Raï, invite le chanteur Cheb Lakhdar et le derboukiste
Mohamed Ben Amar, autour d'un répertoire puisant dans les débuts du
raï. En 2015, la phase 2, Orion Raï, poursuit plus loin l'aventure vers
une plus grande appropriation du répertoire raï. Sofiane Saïdi,
chanteur algérien explosif, vient se joindre à l'équipage.
Depuis 2002, Mazalda a fait plus de 700 concerts en France, Suisse,
Belgique, Espagne, Portugal, Finlande, Algérie, Turquie et Sénégal.
Quelques temps forts : Festival Todos (Lisboa, Portugal), Nuits de
Fourvière (Lyon), Vieilles Charrues (Carhaix), Paléo Festival (Nyon,
Suisse), Aux Heures d'été
(Nantes), Chaînon manquant (Laval), Quelques p'Arts...Le Temps Fort
(Ardèche), Friche culturelle (Ath, Belgique), Jazz 11 + (Lausanne,
Suisse), Studio de l'Ermitage (Paris), L'Heure Bleue (St Martin
d'Hères), Château-Rouge (Annemasse), Lubéron Jazz (Apt), L'Arc (Le
Creusot), Furies (Chalons en Champagne), La déferlante (44-85), ZAT#4
(Montpellier), Festival d'Aurillac, Chalon dans la rue (Chalon
s/Saône), Festival Derrière le hublot (Capdenac), Festival Les Tombées
de la Nuit (Rennes), Festival Pronomade(s) en Haute Garonne, Babel Med
Music (Marseille),...
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Pleines de pics et de gouffres, les
longues mélodies de
Stéphane Cézard
serpentent dans un nouveau pays harmonique. Influencé par Akira, les
robots, les cactus et ces petites indiennes brunes auxquelles s'attache
le mystère, il passe le monde entier, celui que nous connaissons et
nous croyons partager, dans un appareil à muter qu'il règle sur
"bizarre et puissant".
Lucas Spirli écrit de la musique
instrumentale inspirée par les musiques asiatiques, du Cambodge, où il
enseigna l'art de l'accompagnement, et de la pop birmane introduite en
Occident par le label Sublime Frequencies. Sa recherche se concentre
aussi sur une densité mélodique et harmonique, comme une pluie soutenue
de millions de gouttelettes d’eau tiède au printemps, longeant la
musique roumaine ornementée, et l'ombre de mélodistes classiques et
bizarres (Hermeto Pascoal, Mark Mothersbaugh). C'est lui qui
introduisit dans Mazalda l’esprit analogique. Depuis, il multiplie ses
cla-viers : accordéon, Casio blanc, polyphonic orchestra (nappes
glacées), MS20, piano et orgues würlitzer, farfisa.
Julien Lesuisse a attendu de longues
années avant de réussir à écrire une chanson, s'agenouillant par amour
et par jalousie et écoutant les morceaux de Domenico Modugno et de Bob
Dylan. Dans tous les sens du terme, il y a plusieurs voix dans sa voix
et au risque de se perdre, peut être dans l'espoir de se perdre, Julien
chevauche chaque nouvelle voix qui passe, comme si ce qui était lui,
c'était uniquement le cow-boy qui saute, et non pas ni la forme du
chapeau, ni la couleur du cheval.
Deux puissances majeures hantent
Adrien
Spirli et son tuba : asseoir la musique et inventer des
mélodies. On imagine avec excitation l'impressionnant nuage de
précipité inconnu et peut-être bien toxique que provoque la rencontre
des deux principes. Et pourtant, barbu, humide mais souriant, serrant
encore entre ses doigts les couvercles en vitre, en cuivre ou en mousse
dont il masque le tuba, Adrien sort de ce maëlstrom creusant d'une
main-pelle les fondations brûlantes de la musique et de l'autre
dessinant des volutes qu'on croirait peintes par des oiseaux (gros
oiseaux brillants) au dernier étage du gratte-ciel en construction.
Les chansons de
Gilles Poizat, dans
lesquelles il déchire du papier peint à motif floral qui recouvrait la
fenêtre derrière laquelle apparaît un champs de fleur où la chevelure
dorée de son amour flotte. Il fait ça avec des gestes tendres et
discrets, comme en jouant du bugle. Sa musique est celle d'un poète
pâle et fiévreux qui, de son cottage en Ecosse, décrirait comment il
s'engagea parmi les plus vilains pirates britanniques et quelle vie
brutale et désordonnée il mena. De Guinée, où il fit son apprentissage
le long d'un fleuve, Gilles possède quelques mystères de la musique
dont une gamme comprenant une note jusque-là inouïe et permettant un
nouveau monde harmonique.
Le jeu de
Yann Lemeunier est
chaud des grooves butinés au fil de nombreux voyages. Il commence la
batterie à l’âge de 7 ans en autodidacte. En 2001, il étudie les
musiques afro-cubaines avec le maître Felix Figueroa à Cuba.
Depuis 2002, il collabore à de nombreux projets dans l'eclectisme le
plus total: rock, jazz, electro, métal, musiques du monde et musique
improvisée. Il est marqué par son travail avec le chanteur bengali
Paban Das Baul, avec le balafoniste burkinabé Moussa Héma, par un long
voyage à Essaouira, où il rencontre les musiques de la confrérie soufie
des Hmadcha et des musiciens de malouf, gnawa et berbère. Il enregistre
plusieurs musiques de courts et long métrages. En 2013, il rejoint le
groupe MAZALDA et crée avec Aymeric Avice le duo électrique DRUIDES
(batterie/trompettes).
Adrian' Bourget pilote un studio à
Bourgoin-Jallieu, dans lequel, callé dans un fauteuil devant une
console Saje, vaste spatioport plein de pistes clignotantes, on peut
décoller pour de bon en écoutant de la musique enregistrée (Abbey Road,
The Man Who Sold The World, Rock Bottom). Il semble que les deux
enceintes soient des créatures vivantes venues d'un monde où l’on forme
les êtres-rectangles gris dans des centres Studer d'entrainements
spéciaux ultra-perfectionnant. Adrian' a grandi au contact de ces cubes
surnaturels et est devenu lui aussi une créature de la Meta-musique :
tout en retransmettant la musique, que ce soit sur un disque, ou plus
souvent, en concert, il génère d'autres profondeurs et des
architectures laissant paraître des plans et des textures inconnues.
D'ailleurs son prénom numéro deux est Aladin, ce qui destine quand même
à faire la rencontre de la magie.